Westwood a donné aux possesseurs de PC une de leur plus belle époque en inventant la stratégie temps réel avec Dune 2. Ils ont récidivé pour le meilleur avec Command & Conquer. Le filon est encore bon puisque après Alerte Rouge et de multiples add-ons, la suite tant attendue de C&C débarque enfin sur nos machines. Voyons ce que les doyens ont encore dans le ventre...
Si Doom est le véritable ancêtre célèbre des Quake-like, Dune 2 est celui des jeux de stratégie temps réel. Ce principe est devenu un des piliers de l'industrie des jeux vidéo et de nombreuses plus ou moins bonnes copies ont fait des records de vente. Command & Conquer s'est vendu à des millions d'exemplaires autant grâce à sa qualité technique que son environnement militaire et futuriste dont nous raffolons tous, grands enfants que nous sommes
C'est donc le deuxième épisode de la série Command and Conquer que nous sort Westwood Studios, fort de sa maîtrise dans ce domaine. L'histoire commence ou l'autre s'arrête : Kane, le cruel seigneur de la confrérie du Nod est encore vivant et ses forces s'apprêtent à ravager et conquérir toute la planète. Seul le GDI peut vaincre les terribles armées de fanatiques. Le tout sur fond de high-tech et de secte diabolique. Comme son prédécesseur, Soleil de Tiberium vous propose de jouer un camp ou l'autre. D'un côté vous êtes le commandant McNeil, un des meilleurs éléments du GDI et c'est sous les ordres du général Solomon que vous irez botter de l'arrière-train rouge. De l'autre côté, vous incarnez un des commandants du Nod sous les ordres de Kane. Westwood en a profité pour étoffer un peu l'univers de C&C. Un nouveau clan a été ajouté à la panoplie du GDI et du Nod, les oubliés, une race qui possède des pouvoirs dus à leur contact prolongé avec le Tiberium. A rajouter dans le background, une mystérieuse race extraterrestre à la technologie aussi mystérieuse que dévastatrice !
Maintenant, parlons chiffres ! Les deux camps se composent d'environ 20 unités militaires et autant de bâtiments différents. Comme dans le premier du nom : Command & Conquer : Soleil de Tiberium vous demandera d'adopter deux stratégies radicalement différente suivant le camp que vous choisirez, les GDI misant sur la technologie alors que les Nod sur l'infanterie. Comme le premier épisode, un briefing vous expliquera la mission que vous aurez choisie sur une carte et vous devrez construire et upgrader vos constructions. A partir de là, le schéma classique de la collecte de ressources et de la constructions de myriades d'unités pour aller fouiner dans le camp adverse. Les unités de changent pas vraiment à part pour certaines nouveautés dont je vous laisse la surprise. Les missions elles, sont nombreuses et on retrouve les classiques ainsi que celles avec un nombre limité d'unités.
Utilisant le moteur modifié d'Alerte Rouge, Soleil de Tiberium ressemble à s'y méprendre à son grand frère. L'interface est exactement la même avec à droite le panneau de contrôle des constructions et le radar. Le système de gestion est exactement identique et c'est assez décevant. Pas de grande nouveauté quant à l'interface du jeu. Cependant, Westwood a rajouté des options graphiques intéressantes dans son nouveau bébé. Des effets de lumière ont été rajoutés et le sol resplendira sous les explosions alors que les champs de Tiberium seront baignés d'une lumière verte exotique. Des effets de relief au niveau des terrains servent d'adjuvant pour le réalisme car les véhicules suivent la moindre bosse à la lettre et il est maintenant possible de faire passer des unités sur des ponts etc. En outre, la succession de la nuit et du jour donnera une atmosphère angoissante au crépuscule car il sera souvent synonyme d'attaque surprise et en masse.
Cependant tout n'est pas rose au pays de Westwood et beaucoup de défauts émaillent le jeu. Tout d'abord, même si les véhicules possèdent une animation réaliste et des graphismes convenables, les unités d'infanterie sont toujours aussi laides car trop petites et pas assez détaillées. De plus, l'AI des ennemis comme de vos propres troupes sont déficientes dans de nombreux cas. Une unité en poste se fera détruire sans qu'aucun de ses compagnons proches ne lève le petit doigt ! Autre exemple, les reliefs ne sont pas toujours bien respectés et il arrivera que des soldats en bas d'une falaise touchent une autre unité en hauteur qui n'aurait normalement jamais due être inquiétée ! Sans vous parler du défaut maintenant héréditaire de la série qui consiste à ne pouvoir sélectionner un certain type d'unité seulement, ce qui faciliterait grandement les combats.
Bref, Soleil de Tiberium est un bon jeu car il reprend tous les éléments ayant fait le succès de la série. Cependant, la somme de travail qui a été fournie afin de rajouter de nouveaux éléments graphiques n'a pas été assez investie pour corriger les problèmes. C'est dommage.